Fuyez, pauvres fous, je suis un funambule,
Je veux vous emmener dans mon déséquilibre
Pour vous faire basculer dans ce néant où hurlent
Les sirènes du désespoir
J'esquisse un sourire jauni
Courez, pauvres sourds, ma voix expire le glauque
Dont vos vies se targuent d'être dénuées
Partez, vous êtes sains, mettez-vous hors de danger,
Cachez-vous dans votre si belle réalité superficielle
Exquise est votre bêtise
Chassez le naturel, il
revient au galop, Vous res
-sassez le passé, il vous traite de salauds
Idiots, nigauds, wowow
Superflu j'ai été à implorer une pitié quand j'incarnais la peur,
Mais le passé n'est pas si présent
Suis-je indigne de ma convalescence
Au point d'être jugé à mon chevet ?
Cette vie est un cirque et j'y suis un clown
Sous ce chapiteau malhonnête bondé de marionettes
Cessez cette cécité sélective, discernez le faux du vrai
Je sais ce que je suis, sachez ce que vous êtes
Et ensemble avançons enfin peut-être